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Mettre en place son réseau dédié à l’IoT : pourquoi & comment ?

Article d'expert

Pourquoi déléguer ce que l'on peut réaliser soi-même ? Voilà l’argument qui pousse aujourd’hui certaines collectivités à réfléchir à la mise en place de leur propre réseau dédié à l’IoT. Zoom sur cette démarche qui commence à séduire.

Les réseaux radio et appareils de télémesure ne sont pas nouveaux pour les collectivités. Dès le début des années 2000, ces derniers ont fait leur apparition et se sont démocratisés au fil du temps, notamment pour la télérelève des compteurs d’eau ou d’énergie. Dans la grande majorité des cas, un prestataire externe s’occupe de la gestion du parc de capteurs et de la transmission de leurs informations. Les collectivités accèdent ainsi à des données sans réellement en maîtriser le parcours. Au-delà du coût qui peut être conséquent sur la durée, cette délégation comporte donc quelques limites (pas de maîtrise par les agents en interne, dépendance aux choix techniques du délégataire, manque de souplesse, etc.) et peut poser problème, en particulier, lors d’un changement de prestataire. C’est pourquoi désormais certaines collectivités, résolument orientées « Smart », se tournent vers la création de leur propre réseau dédié à l’IoT. 

Quand les villes passent au « smart » avec leur propre réseau IoT
 

Nice, Bordeaux, Rennes… elles sont nombreuses les métropoles françaises qui affichent clairement leur ambition de déployer ou de tester le déploiement de leur propre réseau IoT. Pour quelles raisons ? Plus de flexibilité certes, mais surtout pour les économies de coûts dans la durée. Si l’investissement initial est conséquent, les économies sont rapidement perceptibles pour les villes disposant des compétences techniques nécessaires en interne afin d’exploiter leur propre réseau. 
Régulièrement citée dans la presse, la métropole de Rennes est par exemple une référence en matière de déploiement de réseau IoT (LoRa). Depuis 2015, ce sont les 43 communes de la métropole qui sont équipées avec un réseau dédié pour l’instant à deux usages principaux. Le premier, la gestion des déchets et l’optimisation des tournées de ramassages des points d’apport volontaires en fonction de leur remplissage. Le second, la gestion énergétique des bâtiments publics avec l’installation de capteurs sur les réseaux d’électricité, de gaz, de chaleur et d’eau. 
D’autres usages pourraient par la suite venir se greffer comme la gestion de l’éclairage public, l’assainissement des eaux, le stationnement ou encore le pilotage de l’arrosage automatique des espaces verts. Avec leurs ambitions de gouvernance numérique, les villes françaises démontrent ainsi leur volonté d’accélérer leurs stratégies smart city et IoT.


Quel choix technologique pour son réseau IoT ? 
 

A l’heure actuelle, aucun standard de communication n’a été défini dans le domaine des objets connectés. Plusieurs réseaux dédiés à l’IoT existent pouvant répondre aux objectifs des collectivités, on pense notamment aux leaders : 

  • Sigfox, le plus ancien opérateur IoT français, propose à ses clients de connecter leurs appareils communicants sur leur infrastructure privée. Depuis 2019, il propose une version privée de son réseau du sur-mesure pour les clients qui souhaiteraient maitriser l’ensemble de la chaine d’acquisition de données. 
  • LoRa, certainement le réseau le plus étendu par son nombre d’utilisateurs, avec 78 des 150 millions de connexions de l'internet des objets en 2018 selon IHS Markit. Une technologie disponible en opérée (via Orange Business Services ou Bouygues Objenious) ou en privée. 

C’est d’ailleurs ce dernier réseau qui a particulièrement séduit la métropole de Rennes, la ville de Valence et dernièrement la métropole de Tours, qui déploie actuellement ses propres antennes LoRa et utilise la plateforme logicielle Topkapi pour recueillir les données des capteurs IoT.