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L’intelligence des données avec la supervision industrielle

Article d'expert

C’est une certitude : l’explosion des données est un enjeu technologique majeur pour les entreprises. Machines connectées, automates, capteurs en tous genres… tous produisent de la donnée en masse. L’enjeu pour les industriels est alors de maîtriser et exploiter ce volume important de données pour accroitre leur efficacité opérationnelle. Retour sur ce thème et son impact sur la solution de supervision Topkapi avec Marc Baudin, Directeur Général d’AREAL.

1/ Quel regard portes-tu sur la notion d’intelligence des données ? 

L’évolution technologique permet d’instrumenter facilement de plus en plus de choses, tout devient mesurable. Quand il fallait tirer des câbles pour acquérir une mesure pour un coût élevé, il existe aujourd’hui beaucoup de solutions à base de capteurs autonomes permettant d’obtenir des informations quasiment en continu. 
Parallèlement à cela, les coûts d’exploitation explosent que ce soit à cause du prix de l’énergie, de celui des matières premières ou de la maintenance. Il est donc primordial d’instrumenter les installations pour déterminer les meilleurs facteurs d’économie et d’optimisation. 
Résultat : plus d’informations ou données à traiter. L’être humain n’étant pas en mesure de manipuler par lui-même de tels volumes de données, il fait alors appel à la technologie. 
Pour moi, l’intelligence des données fait directement référence au procédé d’exploration, d’analyse et de compréhension de ces données. Ce sont les outils et interfaces qui permettent d’extraire des tendances, des corrélations, des dérives qui vont permettre de mieux piloter les installations, de cibler les économies potentielles, de réaliser des simulations et aussi de former les utilisateurs. 
 

2/ Quel rôle joue la supervision industrielle dans l’intelligence des données ? 

Fondamentalement, le rôle de la supervision est l’acquisition, le traitement et l’affichage des données d’une installation pour en permettre le pilotage. Il est donc tout à fait naturel que le SCADA soit impliqué en premier lieu sur ces trois fonctions principales pour de grandes quantités de données générées par l’augmentation de l’instrumentation.
Il est, par ailleurs, indispensable de traiter les données acquises pour les présenter aux opérateurs humains de façon compréhensible et utile. Le SCADA est l’outil idéal pour cela ! Au cœur de ces données, il les synthétise afin d’apporter une information simple et uniforme au système de contrôle commande. 
Cela a donc beaucoup de sens que le SCADA s’enrichisse des fonctionnalités permettant d’extraire toute l’intelligence des données acquises. 
 

3/ Et Topkapi dans tout ça, comment évolue la solution ?  

Depuis longtemps maintenant, Topkapi dispose des outils permettant l’acquisition et le traitement d’un grand volume de données, souvent hétérogènes, issues de multiples capteurs et automates. Son ouverture à l’IIoT, via de nouveaux standards de communication, permet l’indépendance dans le choix des capteurs utilisés en fonction de leur pertinence et non pas de contraintes techniques d’interopérabilité. Son moteur de calcul intégré permet de mettre en forme des indicateurs clés et de générer des rapports de synthèse.
La version 6.2 apporte une nouvelle brique à cet édifice avec le module « Dataviz » qui ajoute aux capacités décrites plus haut de nouvelles fonctions de présentation et de calculs additionnels. Il permet aux utilisateurs d’explorer les données collectées et mises en forme par Topkapi pour se concentrer sur ses indicateurs opérationnels. 
Ce module permet non seulement de présenter des tableaux de bord paramétrés lors de la conception de l’application, mais aussi d’en créer de nouveaux en exploitation, quel que soit le terminal d’exploitation utilisé (server, client lourd, client léger type web). 
Cette adaptabilité est un vrai gain de temps et d’efficacité au quotidien pour répondre aux besoins métier de l’exploitant.